Les Assassins de R. J. Ellory

vendredi 13 novembre 2015

Résumé :
Sur dix-huit mille assassinats par an aux États-Unis, seulement deux cents sont le fait de tueurs en série. Aussi les forces de police ne privilégient-elles que rarement la piste du serial killer. Lorsque quatre homicides sont commis en quinze jours à New York, selon des modes opératoires complètement différents, personne ne songe à faire un lien entre eux. Personne, sauf John Costello. Documentaliste au City Herald, et obsédé par les serial killers, celui-ci découvre en effet que ces meurtres ont été commis à la date anniversaire d’un meurtre ancien, œuvre à chaque fois d’un tueur en série célèbre, selon des procédures rigoureusement identiques jusque dans les moindres détails. Y aurait-il dans la ville un serial killer qui s’inspire de ses prédécesseurs et leur rend ainsi un funèbre hommage ? En compagnie de Karen Langley, une journaliste du City Herald, et de Ray Irving, détective du NYPD, John va se livrer à la traque de cet assassin très particulier, à l’intelligence aussi fulgurante que morbide et à la virtuosité impressionnante.

Première phrase : 

Pendant longtemps, John Costello tenta d'oublier ce qui s'était passé.

Dernière phrase :

Alors il n'essaya même pas.

Attention : Avant de donner mon avis, je dois dire que le résumé de l'éditeur (que je n'avais pas lu avant de rédiger mon avis de lecture) en dit beaucoup trop et surtout il est quelque peu mensonger sur la part que prend un des personnages dans la résolution des affaires. C'est dommage !

Moi j'en dis :
En vacances, j'ai déjà eu l'occasion de vous le dire, j'adore lire des romans tristes. Je trouve que contexte joyeux de la page, du soleil et de la bonne humeur facilite la réceptivité de la tristesse. J'ai une autre inclinaison de roman favori pendant mes congés : les policiers ! S'ils sont sanglants et qu'ils font un peu -beaucoup- peur, c'est Las Vegas. J'adore !

Etant une chochotte, la lecture de ce type de romans entraînent invariablement des cauchemars, des angoisses.. Maaaaaaais, je l'explique pas, j'adore. #InstantConfession.

C'est dans cette optique, un peu morbide, que j'ai lu mon premier Ellory à la plage, je me suis glacée le sang dans la joie et la bonne humeur avec ses histoires de serial killer et j'ai adoré !

L'histoire commence sur plusieurs intrigues, que j'ai été incapable de relier entre elles avant le final (quand les dernières pages boucle une boucle, je me suis retrouvée bouche béante).

Le roman commence avec l'histoire de John Costello, un jeune adolescent qui découvre la beauté de l'amour... et puis la tristesse sans commune mesure qui entraine la perte de cet amour. Une perte dans les pires circonstances. Après cela, il ne sera plus jamais le même. Et d'ailleurs, à voir ce qu'il est devenu à l'âge adulte, on peut considérer sans mal qu'il a survécu et non vécu sa vie. Il est complètement perturbé, il mène une routine solitaire et automatique.

Face à lui Ray Irving, un policier tout aussi solitaire que John, se retrouve en charge de plusieurs enquêtes d'homicides qu'il ne parvient pas à dénouer. Il est dans une impasse depuis des semaines et les homicides s'enchaînent. 

L'impasse devient encore plus profonde, quand Karen Langley, une journaliste du City Herald, envoie à l'équipe de police une ébauche d'article où elle met en lien chacune des enquêtes d'Irving et plus encore. Plusieurs homicides, traités par plusieurs commissariats se retrouvent mêlés dans un schéma criminel imparable.

A partir de là, le roman s'accélère : il faut retrouver le(s) coupables et surtout éviter les prochains homicides.

C'est un très, très bon policier. L'histoire et les intrigues tiennent la route. D'ailleurs, l'auteur n'hésite pas à nous balader, avec des fausses pistes et des coupables parfaits. Il maintien le suspens à son comble jusqu'à la dernière page. J'ai été très étonnée par la simplicité de la fin.. et pourtant, elle correspond tellement à la réalité.

Le réalisme de l'histoire c'est sans aucun doute sa force : L'auteur fait vraiment l'effort d'ancrer son histoire dans le réel avec des problématiques concrètes, avec notamment le manque de moyens de la police, le poids des élus et surtout des élections sur le bon déroulement des enquêtes, les relations houleuses avec les journalistes.. et quand finalement, en note de fin de roman l'auteur nous apprend que chaque serial killer cité a existé, que les homicides dont ils nous a parlé dans le roman sont basés essentiellement sur des faits réels et de véritables scènes de crimes.. C'est l'apothéose du côté réel de cette fiction.

Verdict : 498 pages et pas une seule fois, j'ai eu l'impression de m'ennuyer. L'auteur a bien mené son entreprise !

Bonus : J'ai découvert l'existence de groupe de soutien complètement improbable, des collectionneurs encore plus improbables... une sorte de monde obscure.

N'oubliez pas, c'est mon avis : Aimez, détestez, peu importe respectez. 
Au plaisir.

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