Ashleigh Walker est amoureuse. Au sens le plus intense et bouleversant du terme. Un amour inconditionnel qui la consume. De quoi oublier de s'inquiéter pour ses mauvais résultats scolaires. De quoi lui faire oublier le mariage de ses parents qui s'effondre. Il y a juste une chose qui la perturbe... Pourquoi n'est-ce pas son petit ami qui la met dans cet état, mais plutôt mademoiselle Murray, sa prof de littérature ?
Première phrase :
Où est votre meilleure amie quand vous avez besoin d'elle ?
Dernière phrase :
[...] je ne peux m'empêcher de me dire que le prochain chapitre va être génial.
Moi j'en dis :
La lecture de ce roman ne nous apprend rien de plus que la lecture du résumé. Enfin, le résumé donne une orientation que ne prend pas l'histoire et il nous dévoile la révélation majeur du roman. Alors, si vous souhaitez lire son roman (parce que sa couverture est vraiment très jolie) ne vous approchez pas du résumé.
C'est l'histoire de Ashleigh, aka Ash, jeune adolescente un brin rebelle, plutôt paumée qui ne sait pas trop comment faire face à ses problèmes en amour, en amitiés, en classe et ceux de ses parents. Elle est complètement dépassée par ses bouleversements. Elle est obnubilée par ses problèmes et ne s'intéresse pas du tout aux problèmes des autres. Pour autant, elle ne cherche pas de solutions, elle se contente de tourner en rond dans sa tête, sans jamais demander de conseils à ses proches. Enfin, il faut dire que c'est une adepte de la technique de l'autruche, de l'esquive et du déni.
Oui, Ash m'a tappée sur le système. Je l'ai trouvé insupportable, égoïste et souvent insensible. Du moins dans les 150 premières pages (sur 300, ça fait beaucoup).
Il faut dire que j'ai trouvé l'histoire plate et soporifique pendant ces fameuses 150 premières pages et enfin, enfin l'histoire se soulève un peu avec un rebondissement attendu et pour le coup assez intéressant. L'histoire gagne en originalité et Ash gagne des points de sympathie pour ses doutes, ses interrogations, ses réflexions.
Le style d'écriture est brouillon et inégal : il y a des moments de grâces avec des passages très bien écris, intelligents et un brin philosophiques.. Et puis le reste est bâclés, plein de digressions inutiles. Les digressions entretiennent le suspens, c'est sûr. Une fois, deux fois, pourquoi pas.. Mais là il y en a à tout bout de champ. C'est lassant. Et puis, elles n'apportent rien :
Jayce inspire un grand coup. On dirait un gamin qui joue aux soldats et bombe le torse. Sois un homme, fiston. Puis il expire et regarde la maison.Je suis son regard jusqu'à la fenêtre de ma chambre. Je me revois plus jeune, debout sur le rebord avec Micky Evans. On le faisait à tour de rôle, tout nu, face à la route. On avait l'habitude de se chronométrer, pour voir combien de temps on pouvait exhiber à la face du monde nos corps en pleine croissance. Une fois, j'ai tenu presque cinq minutes. Mais la vérité, celle que ni lui ni moi n'avons jamais exprimée à voix haute, c'est qu'on voulait se mater mutuellement – voir à quoi ressemblait l'autre.Jayce hoche la tête comme s'il avait fait un pacte avec lui-même.
Bon sang, dites-moi qu'est ce que cette anecdote apporte ?!
Il n'y a aucune description pour contextualiser l'histoire, visualiser les personnages. C'est troublant de ne pas avoir une image de son héroïne tout au long de l'histoire.
Verdict : Le style est assez moyen. L'histoire aurait pu être géniale, elle est moyenne, enfin à partir du dernier tiers du roman qui est intéressant, sans être captivant. Néanmoins, c'est un bel hommage à tous ces professeurs qui se décarcassent pour rendre leur cours accessibles, ludiques et vivants. Pour toucher tous les élèves sans distinctions.
Editeur : Hugo Roman
Collection : New Way
Nb. de pages : 306 pages
Prix : 17 €
N'oubliez pas, c'est mon avis : Aimez, détestez, peu importe respectez.
Au plaisir.
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