"Je ne suis pas nostalgique de notre enfance : elle était pleine de violence. C'était la vie, un point c'est tout : et nous grandissions avec l'obligation de la rendre difficile aux autres avant que les autres ne nous la rendent difficile." Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu'elles soient douées pour les études, ce n'est pas la voie qui leur est promise.
Lila abandonne l'école pour travailler dans l'échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s'éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition. Formidable voyage dans l'Italie du boom économique, L'amie prodigieuse est le portrait de deux héroïnes inoubliables qu'Elena Ferrante traque avec passion et tendresse.
Moi j'en dis :
Le coup de coeur de mon été, évidemment, je ne sais pas quoi en dire.
C'est le témoignage d'une amitié extraordinaire, celle de Lila et Elena. Vous savez, le genre d'amitiés dont il est impossible de remonter au temps du commencement. Aujourd'hui, elles ont soixante ans, et l'une d'elle a disparue volontairement. Elle est partie avec toutes ses affaires (même les photos sur lesquelles elle apparaissait) pour disparaître, pour s'envoler (tiens comme dans Les évaporés de Thomas B Reverdy).
Quand son fils se lance à sa recherche, Elena, elle, ne s'inquiète pas, mais elle décide de lutter contre la stratégie de Lila : elle va coucher par écrit tout ce dont elle se souvient de son amie, leurs rencontres, leurs bêtises, leurs joies, leurs peines, leurs interrogations.
Ainsi, on va suivre le parcours de deux jeunes napolitaines ordinaires de leurs cinq ans à leurs quinze ans (les années qui suivent font l'objet de deux autres romans) dans les années 50.
Bon sang, en 10 ans, il s'en passe des choses. Les filles sont, tour à tour inséparable, puis séparés. Elles font les 400 coups et se font chopper les 400 fois, c'est jubilant. Mais surtout on suit avec plaisir (et les dents serrées aussi) les mœurs et les coutumes de l'époque, avec le sort réservé aux jeunes filles : la place de l'école, la famille, l'autorité parentale, le "qu'en-dira-t-on". Et puis les élans de rébellions, les premières histoires d'amour. Plein de petites choses, qui sont loin d'être petites pour ceux qui les vivent.
On découvre également les revers de cette amitié extraordinaire avec les tourments que se font subir les deux jeunes filles. Entre mimétisme et jalousie, l'amitié malsaine n'est jamais très loin.
L'écriture de Elena Ferrante est à l'image de ses personnages : vivante et fluide. Simple, sans fioriture, sans envolée lyrique et tellement percutante.
Verdict :
Ce roman, c'est un bout de vie. C'est pétillant, c'est chaleureux, c'est plein d'entrain. C'est drôle et triste. C'est la vie.
Les infos :
Date de parution : 01/01/2016
Editeur : Folio
Nb. de pages : 430 pages
Prix : 8,20 €
Lila abandonne l'école pour travailler dans l'échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s'éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition. Formidable voyage dans l'Italie du boom économique, L'amie prodigieuse est le portrait de deux héroïnes inoubliables qu'Elena Ferrante traque avec passion et tendresse.
Moi j'en dis :
Le coup de coeur de mon été, évidemment, je ne sais pas quoi en dire.
C'est le témoignage d'une amitié extraordinaire, celle de Lila et Elena. Vous savez, le genre d'amitiés dont il est impossible de remonter au temps du commencement. Aujourd'hui, elles ont soixante ans, et l'une d'elle a disparue volontairement. Elle est partie avec toutes ses affaires (même les photos sur lesquelles elle apparaissait) pour disparaître, pour s'envoler (tiens comme dans Les évaporés de Thomas B Reverdy).
Quand son fils se lance à sa recherche, Elena, elle, ne s'inquiète pas, mais elle décide de lutter contre la stratégie de Lila : elle va coucher par écrit tout ce dont elle se souvient de son amie, leurs rencontres, leurs bêtises, leurs joies, leurs peines, leurs interrogations.
Ainsi, on va suivre le parcours de deux jeunes napolitaines ordinaires de leurs cinq ans à leurs quinze ans (les années qui suivent font l'objet de deux autres romans) dans les années 50.
Bon sang, en 10 ans, il s'en passe des choses. Les filles sont, tour à tour inséparable, puis séparés. Elles font les 400 coups et se font chopper les 400 fois, c'est jubilant. Mais surtout on suit avec plaisir (et les dents serrées aussi) les mœurs et les coutumes de l'époque, avec le sort réservé aux jeunes filles : la place de l'école, la famille, l'autorité parentale, le "qu'en-dira-t-on". Et puis les élans de rébellions, les premières histoires d'amour. Plein de petites choses, qui sont loin d'être petites pour ceux qui les vivent.
On découvre également les revers de cette amitié extraordinaire avec les tourments que se font subir les deux jeunes filles. Entre mimétisme et jalousie, l'amitié malsaine n'est jamais très loin.
L'écriture de Elena Ferrante est à l'image de ses personnages : vivante et fluide. Simple, sans fioriture, sans envolée lyrique et tellement percutante.
Verdict :
Ce roman, c'est un bout de vie. C'est pétillant, c'est chaleureux, c'est plein d'entrain. C'est drôle et triste. C'est la vie.
Les infos :
Date de parution : 01/01/2016
Editeur : Folio
Nb. de pages : 430 pages
Prix : 8,20 €
N'oubliez pas, c'est mon avis : Aimez, détestez, peu importe respectez.
Au plaisir.
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