- Rosa la rouge de Kate Evans (Amsterdam - 14/09/2017)
Oh, je ne m'attendais pas du tout à ça ! Acheté un peu par hasard pour étoffer ma culture générale, j'ai été plus que gâtée. C'est un album riche et ludique, idéal pour rencontrer Rosa Luxemburg, dont au final, je ne savais pas grand-chose. Son Histoire se dévore comme une aventure aux mille et un rebondissements. Toutes les informations sont étayées avec un cahier de notes d'une précision incroyable. Il faut saluer le travail de recherche et de natation de l'auteur.
Côté dessin : Bon. Je ne reproche rien au dessin, mais ce n'est pas du tout ma tasse de thé.
- La carte du ciel d'Arnaud Le Gouëfflec (Glénat - 23/08/2017)
C'est l'histoire d'une petite bande de lycéens : Claire, Wouki et Jules. Inséparable en classe et dans la vie, quand ils traînent ensemble c'est pour réviser, refaire le monde et/ou enquêter sur l'existence potentielle d'ovnis. Une passion commune, jusqu'au moment où l'un d'eux décide de changer de passion. Enfin, encore faut-il être certain que les deux passions ne sont pas liées... C'est le début des questions et des doutes. S'ajoutent à cela, les petits tracas de la vie quotidienne de ces ados, entre histoires de coeur, de cours et de parents... L'histoire a frôlé le "WTF" pour se révéler très originale !
Côté dessin : Je n'ai pas accroché aux dessins des personnages, alors que je suis tombée amoureuse des décors. Paysage, bâtiment, l'auteur maîtrise la perspective à la perfection ! J'ai dans cet album découvert les plus beaux nuages de ma vie de lectrice ! Bon. Cela dit, je dois admettre que je n'ai pas décodé le code couleur des pages... Certaines sur fond blanc, d'autres sur fond noir... Qui a compris ? Lever la main !
Bonus : cet album m'a permis de rajouter un nouvel agent allergène auquel je dois faire attention : après les histoires dans l'espace, les histoires de western, ce sont les ovnis que je supporte à peine dans les intrigues.
- Crépuscule de Jérémy Perrodeau (Editions 2024 - 22/09/2017)
2024, l'éditeur dont j'achète les albums les yeux fermés, avec une seule consigne en commençant ma lecture : garder l'esprit ouvert. Pour crépuscule encore plus, souvenez-vous, j'ai déjà eu l'occasion de le dire, je suis allergique aux histoires qui se déroulent dans l'espace. J'ai du mal avec la gestion de l'échelle spatio-temporelle... et pire que tout, je ne supporte pas les descriptions de véhicules impossibles à matérialiser concrètement dans mon esprit.
Dans Crépuscule, on est en plein de dedans : voyage dans l'espace et dans le temps, à base de géométrie et de couleur. Autant dire, c'est fumé, faut s'accrocher, mais c'est plein de questionnement notamment sur la course scientifique. On suit l'enquête de Paul, Sofia, Karl et Otto, des humains, des androïdes, à la recherche d'une équipe de scientifiques qui ne répond plus aux appels. A priori, une mission de reconnaissance, classique, rien de transcendant pour eux, il suffit de suivre le protocole. Mais rapidement, leur mission se transforme en aventure à travers une nature hostile, et même plus en quête initiatique. L'auteur nous propose une dystopie à laquelle il ajoute une belle boucle vicieuse. Enfin, c'est mon interprétation, pour copain c'est simplement une aventure futuriste, avec une distorsion du temps, qui toutefois commence à un point, et se termine à un autre point. Inutile d'essayer de nous départager, nous sommes d'accord d'être en désaccord.
Côté dessin : c'est original, c'est entraînant et dynamique. C'est à la fois déstructuré et symétrique. J'adore.
- ❤ La tristesse de l'éléphant de Nicolas Antona (les Enfants rouges - 21/01/2016)
Aaaaaaah. Cet album, je ne le connaissais pas... Et puis au moment de faire ma liste des plus belles histoires d'amour en bande dessinée, il a été cité plus d'une fois, alors je l'ai ajouté à ma WL. Bon sang, quelle lecture, quelle tristesse. C'est redoutable. J'ai dû faire une pause pour ne pas être terrassée de tristesse. C'est une histoire sur la force de l'amour, sur la vie et ses couleuvres. C'est touchant, c'est émouvant, c'est bourré d'espoir... Et puis la vie reprend ses droits.
Côté dessin : Canon de chez Canon !
- ❤ Les voyages de Tulipe de Sophie Guerrive (Editions 2024 - 22/11/2017)
J'ai passé ma lecture à faire des exclamations entre Oh, ah, aaaawwwwww c'est mignon, mais, whaou, bouh. Les voyages de Tulipe, c'est intelligent. C'est pertinent. C'est essentiel. C'est fédérateur... À non, ce n'est pas fédérateur, pourtant ça devrait. J'avais l'impression que l'album avait l'adhésion de tous les lecteurs, alors quand j'ai découvert lors d'une réunion d'achat en bande dessinée à la bibliothèque départementale qu'une bibliothécaire s'était ennuyée lors de sa lecture, je me suis transformée en lectrice radicale... Et j'en ai conclu qu'elle n'avait rien compris, voilà tout.
Tulipe c'est universel, c'est une dose de philosophie et de poésie qui transcende forcément chaque lecteur. FORCÉMENT.
Côté dessin : C'est simple, c'est délicat. Pas de place aux fioritures, histoire justement de ne pas émettre de fioritures entre l'album, le lecteur et le message.
- Le voyage de Phoenix de Jung (Quadrants - 07/10/2015)
Acheté un peu par hasard... Je n'avais rien lu de l'auteur, rien lu de la maison d'édition... Mais voilà, j'ai croisé la couverture et op, j'ai pris l'album dans mon panier. Bon. Depuis il a traîné dans ma PAL, il me semble l'avoir acheté en Mars. J'ai donc eu un élan d'achat, mais pas un écran de lecture. Erreur réparée lors de mon marathon de lecture en attendant le réveillon de Noël.
Quelle histoire, quelles histoires... Celle de Jennifer, celle d'Aron, celle de Kim. Trois destins qui se croisent, s'en mêlent et se démêlent entre les Corée, les États Unis, entre les guerres et le retour à la vie civile, entre les secrets, entre le passé et le présent, entre dommages collatéraux. Leurs vies sont impactées et se bouleversent à tour de rôle, pour le meilleur, pour le pire... Et pour le plus pire encore. L'auteur nous propose une histoire d'amour, de résilience, de pardon. C'est d'une tristesse redoutable. J'y ai vu de l'espoir, j'y ai vu une boucle magistrale... Mais rien n'est sûr l'effet m'a semblé éphémère, comme un mirage.
Côté dessin : Une beauté !
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