Prémices de la chute de Frédéric Paulin

dimanche 15 mars 2020


Janvier 1996. Dans la banlieue de Roubaix, deux malfrats tirent sur des policiers lors d’un contrôle routier. Qui sont ces types qui arrosent les flics à la Kalachnikov ? Un journaliste local, Réif Arno, affirme qu’ils ont fait leurs armes en ex-Yougoslavie dans la brigade El Moudjahidin. A la DST, le commandant Laureline Fell s’intéresse de près à ces Ch’tis qui se réclament du djihad et elle a un atout secret : Tedj Benlazar est à Sarajevo pour la DGSE, d’où il lui fait parvenir des informations troublantes sur la Brigade et ses liens avec Al-Qaïda. Cette organisation et son chef, Ben Laden, ne sont encore que de vagues échos sur les radars des services secrets occidentaux, mais Benlazar a l’intuition que le chaos viendra de là-bas, des montagnes d’Afghanistan…


Après « La guerre est une ruse », un premier tome remarquable, qui a complètement bouleversé ma vision de l’histoire nationale, j’ai attendu la suite avec impatience. Et à sa sortie, j’ai décidé d’attendre encore... pour avoir la possibilité de lire le dernier tome dans la foulée, histoire d’optimiser la frustration. Le voilà paru, j’ai pu dévorer « Prémices de la chute » !

Ici l’auteur s’intéresse à la période allant de 1996 jusqu’à 2001, l’année du basculement ! De la banlieue de Roubaix, à l’ex-Yougoslavie en passant par les montagnes d’Afghanistan et de Tibhirine, jusqu’au cœur de New York, il met en évidence des ramifications saisissantes sur les fonctionnements et les rouages des réseaux djihadistes.

Sous couvert d’une enquête menée par l’intrépide commandant Laureline Fell, avec le très borderline Tedj Benlazar pas très loin, l’auteur nous donne les clés de compréhension des mécanismes du chaos, et avec ça, de la naissance macabre d’Al-Qaïda. Leurs intuitions n’étant pas écoutées par leurs supérieurs, DST, DGSE, FBI, CIA... tous sont à côté de la plaque, ils décident de faire passer l’information différemment. C’est là qu’entre en scène Réif Arno, un journaliste, un brin dalleux et complètement manipulable, en quête de l’article qui lui vaudra le prix Pulitzer du journalisme. Ensemble ils nous entraînent dans les sillages du cataclysme.

Ce roman est tétanisant !
Volontairement je n’en dirais pas plus.
Il me tarde, désormais, de mettre la main sur « La fabrique de la terreur ».
 
N'oubliez pas, c'est mon avis : Aimez, détestez, peu importe respectez.
Au plaisir.

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