Storyteller de James Siegel

samedi 24 août 2013

Résumé : 
Tom Valle, ancienne star du journalisme new-yorkais, a vu sa carrière brisée lorsqu'il fut découvert que certains de ses articles pour un grand quotidien national étaient des histoires inventées de toutes pièces. Depuis, il survit en couvrant les événements locaux pour un petit journal californien... jusqu'au jour où un accident de la circulation, en apparence banal, le met sur la piste d'une affaire de tout premier plan.

Usant de ses remarquables dons d'investigation, il ne tarde pas à découvrir un véritable complot aux ramifications politiques nombreuses. Mais qui peut encore lui faire confiance ?

Affrontant un ennemi invisible aux moyens illimités, traqué par des tueurs lancés à ses trousses, c'est seul contre tous et au péril de sa vie qu'il va, coûte que coûte, poursuivre son enquête.

Âgé d’une trentaine d’années, James Siegel est directeur de création dans l’une des plus grosses sociétés de publicité américaines. Il vit à Long Island.

Distinction : 
Ce roman a été finaliste du Grand Prix des lectrices de ELLE et du prix SNCF du polar.


Première phrase :
Il était une fois deux villages.

Dernière phrase :
J'espère que c'est vrai.

Le paragraphe : 
Nous avons beau nous préoccuper d’exporter la démocratie – ces temps-ci, on dirait que notre politique étrangère se limite à ça, à cette croisade-, qui protège la démocratie dans notre propre démocratie ? Ces neuf vieillards cacochymes de la Cour suprême ? Qui protège les Etats-Unis aujourd’hui à part des quotidiens médiocres comme USA Today ? Ça fait peur, non ? Mais je suis sérieux. Qu’on le veuille ou non, la démocratie est entre les petites mains moites de la presse populaire. Même si nous n’en avons pas conscience. Même si nous ne voulons pas que ce soit comme ça. Je dis nous mais je pourrais être plus précis : c’est la vérité qui est en première ligne, c’est elle qui reçoit toujours la première balle.

Alexandre Fillon de l'Express en dit :
James Siegel ne cesse de faire monter la pression dans un roman noir à l'ambiance étrange et envoûtante. Un futur livre culte.

Moi j'en dis : 
L'auteur nous offre une histoire en trois volets :

Dans la première partie, il nous dresse le contexte et la situation du personnage.
Tom, un célèbre journaliste d'un célèbre quotidien New-Yorkais se retrouve rétrogradé après avoir été pris en flagrant délit de mensonges dans la rédaction de ses 56 derniers articles. Une chose en entraînant une autre il se retrouve dans un bled au fin fond des USA a la rédaction d'article autour des inaugurations de nouvelles boutiques entre autres.
Rien de bien passionnant, jusqu'à ce qu'il s'intéresse à un sujet vieux de 50 ans et a priori sans zone d'ombres.

A partir de là on débarque dans la deuxième partie de l'histoire : Celle ou Tom mène l'enquête. Il faut dire que c'est aussi à partir de là que le livre devient vraiment intéressant. L'action démarre donc page 231, ouf !
L'enquête journalistique est brillante, à la Millénium de Stieg Larsson avec des problématiques d'espionnage et de politique en plus.

Et là arrive la troisième partie : que faire des éléments récoltés ?
Cette fois-ci on peut faire une analogie avec Shutter Island de Dennis Lehane. De la même façon, le lecteur se demande qui le mène en bateau, où se trouve la frontière entre la fiction et la réalité.

L'histoire est complexe, mais le style de l'auteur la rend accessible. Un style simple, direct et parfois drôle. Toutefois, il y a un nombre de détails considérables à retenir, ce qui rend la lecture souvent laborieuse. A chaque fois que j'ai repris ma lecture, il me fallait plusieurs minutes de réflexion pour m'y replonger.
La trame de l'histoire est également facilité par le nombre de personnage. Étonnamment il y en a très peu, ce qui permet de naviguer dans l'histoire sans s'y perdre.

Verdict : Une enquête journalistique intéressante, mais très, très longue à prendre !

N'oubliez pas, c'est mon avis : Aimez, detestez, peu importe respectez.
Au plaisir.

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