Emmett Till : Derniers jours d'une courte vie de Arnaud Floc'h

jeudi 19 novembre 2015

Résumé :
Mississippi, 21 août 1955. Quand Emmett Till, jeune adolescent noir de quatorze ans venu de Chicago passer ses vacances chez Moïse, son grand-oncle, descend du train en gare de Money, il ne sait pas encore qu'il va vivre les sept derniers jours de sa courte vie... Un épisode terrifiant de l'histoire américaine. Pour ne jamais oublier.

Première bulle :
Mississippi, coté de Le Flore. 20 juillet 2055.

Dernière phrase :
Au revoir, petit blanc.

Moi j'en dis :
Voici l'une des BD achetées lors de mon dernier passage chez mon libraire. J'ai proposé à son stagiaire de me conseiller un titre, selon ses envies, sans prendre en considération mes goûts. Un conseil libre comme on dit chez nous. Je l'ai laissé à son rayon et j'ai continué mes emplettes. Quand je suis revenue vers lui, il m'a simplement tendu la BD en me disant, c'est un bout de l'atroce Histoire de la déségrégation.

Je prends l'album en mains, je jette un oeil au prix (et oui c'est moi qui passe à la caisse après), ça colle à mon budget BD, je la mets sous mon bras.

Je dois dire que j'en attendais plus, beaucoup plus ! Cette BD prétend nous parler d'Emmett Till et de ses derniers jours, elle nous parle à peine d'Emmett.. il apparaît sur quelques planches et c'est tout. C'est complètement survolé, je n'ai rien appris, rien découvert.

La narration est portée par Luther, un voisin de l'époque du petit garçon, devenu musicien, qui est interviewé par un journaliste. Il raconte l'histoire d'Emmett, mais rapidement on se rend compte qu'il ne le connaissait pas personnellement.

Luther n'était que le voisin, il n'a jamais joué ou même parlé avec Emmett. Tout n'est qu'hypothèse, enfin le peu qui nous est donné n'est qu'hypothèse et rumeur. La BD aborde à peine combien le sort du petit Emmett va influencer les mouvements des droits civiques aux USA.
  • Cette BD ne dit rien, n'apporte rien et n'explique rien. Elle ne fait aucun lien avec les événements du Black Lives Matter.
  • Cette BD est une supercherie ! Je dois dire qu'avoir vu le logo Amnesty international apposé sur l'album, lui a donné un cachet légitime à mes yeux, mais quelle entourloupe !

Verdict : Je suis ressortie de ma lecture déçue et en rédigeant mon avis je suis fâchée. Heureusement, les quatre pages de documentaires relève le niveau !

Bonus : Il me tarde de revoir le stagiaire, je lui dirais que le thème m'a véritablement intéressée et qu'il a bien orienté son choix, mais j'ai trouvé la BD en dessous de ce qu'elle prétendait vendre.

N'oubliez pas, c'est mon avis : Aimez, détestez, peu importe respectez. 
Au plaisir.

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