Journaliste dans un quotidien pendant plusieurs années, la parole d’Alice Coffin, féministe, lesbienne, militante n’a jamais pu se faire entendre, comme le veut la sacrosainte neutralité de la profession. Pourtant, nous dit-elle, celle-ci n’existe pas.
Dans cet essai très personnel, Alice Coffin raconte et tente de comprendre pourquoi, soixante-dix ans après la publication du Deuxième sexe, et malgré toutes les révolutions qui l’ont précédé et suivi, le constat énoncé par Simone de Beauvoir, « le neutre, c’est l’homme », est toujours d’actualité. Elle y évoque son activisme au sein du groupe féministe La Barbe, qui vise à « dénoncer le monopole du pouvoir, du prestige et de l’argent par quelques milliers d’hommes blancs. » Elle revient sur l’extension de la PMA pour toutes, sur la libération de la parole des femmes après #Metoo ; interroge aussi la difficulté de « sortir du placard ». Et sans jamais dissocier l’intime du politique, nous permet de mieux comprendre ce qu’être lesbienne aujourd’hui veut dire, en France et dans le monde.
Quelle lecture ! J’en ressors le souffle coupé et j’ai comme l’impression que cette lecture a nettoyé le verre de mes lunettes…
Alice Coffin nous propose ici une démonstration fine, lucide et implacable de l’emprise du patriarcat dans les sphères d’autorité de la société, sous couvert d’un journalisme qui ne s’interroge pas et ne joue plus son rôle de chien de garde.
Elle aborde également l’homophobie manifeste qui empêche les membres de la communauté LGBTQI+ de vivre pleinement leur identité, et de ce fait de se faire connaitre… et ainsi, permettre à chacun de pouvoir sereinement s’identifier à des modèles et se sentir représenté.
Par A + B, elle nous présente de manière incontestable la convergence des luttes, avec un dénominateur commun : les lesbiennes ! Leur implication, leur ténacité, leur abnégation n'a aucun égal.
Cette lecture accablante m’a franchement secoué les puces. J’ai réalisé avec désarroi mon apathie pour de nombreux enjeux sociétaux, pourtant essentiels pour l’équilibre du vivre-ensemble. Je me suis sentie dans les pas des privilégiés à œillères, à la fois ingrats et profiteurs des avancées sociales portées par les militants, sans jamais donner du mien dans la lutte ou juste de la reconnaissance pour leur voix et les acquis que leur bataille nous octroie. Alors,
MERCI aux Lesbiens d’être de tous les combats.
MERCI aux Lesbiens d’être les leaders de tous les mouvements.
MERCI aux Lesbiens d’être des alliées de tous instants.
MERCI aux Lesbiens d’être les leaders de tous les mouvements.
MERCI aux Lesbiens d’être des alliées de tous instants.
N'oubliez pas, c'est mon avis : Aimez, détestez, peu importe respectez.
Au plaisir.
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