Les Lettres d'Esther de Cécile Pivot

jeudi 17 septembre 2020


"Cet atelier était leur bouée de sauvetage. Il allait les sauver de l’incompréhension d’un deuil qu’ils ne faisaient pas, d’une vie à l’arrêt, d’un amour mis à mal. Quand j’en ai pris conscience, il était trop tard, j’étais déjà plongée dans l’intimité et l’histoire de chacun d’eux."

En souvenir de son père, Esther, une libraire du nord de la France, ouvre un atelier d’écriture épistolaire. Ses cinq élèves composent un équipage hétéroclite : une vieille dame isolée, un couple confronté à une sévère dépression post-partum, un homme d’affaires en quête de sens et un adolescent perdu.

À travers leurs lettres, des liens se nouent, des coeurs s’ouvrent. L’exercice littéraire se transforme peu à peu en une leçon de vie dont tous les participants
sortiront transformés.

Roman initiatique, pétri de tendresse et d’humanité, ces Lettres sont un éloge de la lenteur, une ode au pouvoir des mots.


Sans les avis dithyrambiques, j’aurais lu ce roman pour ce qu’il était, et pris beaucoup de plaisir à découvrir la galerie de personnages et les tourments qu’ils combattent. Mais, les avis sont passés par là, et pendant ma lecture, j’en attendais plus !

Globalement, elle n’est pas mal cette histoire : une libraire qui se lance dans un atelier d’écriture et invite les participants à s’écrire les uns aux autres, selon certaines contraintes qu’elle édicte au préalable, et elle se place avec son stylo rouge de modératrice en arrière-plan.

Ainsi, au fil des lettres, les personnages se dévoilent, entre anecdotes et confidences. Ils sont la force de ce roman, je me suis attachée à eux, et j’ai attendu avec impatience la prochaine lettre pour en savoir plus, pour les comprendre, pour les cerner. Et c’est là où le bât blesse : le contenu reste superficiel ! Les lettres sont jetées en pâtures à l’inconnu d’en face et celui-ci ne rebondit pas toujours sur le propos de l’autre… Comme si chacun parlait seul finalement. 
Et pour aller encore plus loin, bien que les lettres soient « séparées » par une narration individuelle portée par l’ensemble des voix du récit, ce qui donne un aspect choral assez dynamique, j’ai trouvé que les sujets étaient traités en surface, alors que les temps de narration permettaient justement plus de profondeur. 

Je reste sur ma faim. 
D’autant plus que l’auteur a fait le choix de proposer des personnages aux tourments qui n’ont pas l’habitude d’être abordés. 
C’est dommage. 

Pour aller au bout de mon avis, je dois dire que la fin m’a laissé une impression de fadeur.

 
N'oubliez pas, c'est mon avis : Aimez, détestez, peu importe respectez.
Au plaisir.

 

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