"Quatre heures du matin et il court, sous la pluie. Il court sous la pluie battante avec la capuche de son sweat relevée, et il se demande si les gens qui nous ont blessé gardent une sorte de pouvoir sur nous pour toujours."
Musicien, Chris vit la nuit dans un appartement trop grand et presque vide où il tente de composer son premier album. Inspiré par l’engagement de sa mère, climatologue, et de ses soeurs, l’une photographe de guerre, l’autre grand reporter, il cherche aussi à donner un sens à sa vie. Jusqu’au jour où il découvre un groupe d’anonymes qui lutte contre la propagande jihadiste sur les réseaux sociaux. Fasciné par leur courage, Chris se lance dans cette cybersurveillance d’un genre particulier. Peu à peu, il voit son quotidien submergé par cette bataille qui l’éloigne de sa musique et de lui-même. Mais comment arrêter sans se sentir lâche ? Et comment retrouver la grâce sans laisser gagner les ténèbres ?
Dans les premières pages, l’auteur m’a complètement embarquée dans la lutte de
Chris. J’ai découvert avec lui l’engagement citoyen de la Katiba et sa
cybersurveillance. J’ai plongé dans les méandres d’internet avec eux. Tenter
d’arrêter les vagues de la mer, c’est bien ma tasse de thé et puis doucement,
mais surement, le manque de motivation de Chris m’a laissée perplexe pour
finalement faire perdre de l’authenticité au récit. À mi-chemin entre la fiction
et le récit documentaire, l’accumulation de détails disperse le propos.
J’attendais des révélations qui n’arrivaient pas. Les dernières pages ont achevé
de me décevoir. J’ai l’impression d’avoir perdu mon temps.
N'oubliez pas, c'est mon avis : Aimez, détestez, peu importe respectez.
Au plaisir.

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